La France est un pays où la valeur travail reste très forte, marqué par la mise en place chaotique des 35 heures. Pourtant, la formule « travailler plus pour gagner plus » n’a plus le vent en poupe. La crise sanitaire et le changement climatique donnent envie de vivre différemment et de repenser le rapport au travail. A une époque où il est de plus en plus compliqué de se projeter dans l’avenir, profiter de la vie ici et maintenant semble plus que jamais vital.
Est-il vraiment possible de pouvoir travailler moins ?
Pour le savoir, Sidonie Bonnec reçoit Isabelle Motrot, directrice de la rédaction du magazine Causette qui publie ce mois-ci le dossier Et si on bossait moins ?.
Vers une semaine de quatre jours ? Des entreprises françaises sont passées à la semaine de quatre jours, à salaire égal. Elles sont déjà quatre cents à avoir mis ce nouveau rythme en place. Parmi elles, des PME et des grosses entreprises comme Mamie Nova et Fleury Michon.
Pour le patron de l’une de ces sociétés, la semaine de quatre jours est susceptible de créer 1,5 millions d’emplois, de financer les retraites, de rendre les métiers fatigants plus attractifs, mais aussi de faire reculer les inégalités entre les sexes. En effet, cela permettrait à celles ou ceux qui travaillent à 80 % de bénéficier d’un salaire à temps plein et de mieux répartir le travail domestique.
En contrepartie, les journées de travail sont plus longues, mais le bénéfice d’avoir une journée de repos supplémentaire dans la semaine permet d’être plus productif.
